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Extrait de l’Acte I Scène IV de MACBETH par William Shakespeare

Duncan - Roi d’Écosse : “Il n’est point d’art pour découvrir sur le visage les dispositions de l’âme : c’était un gentilhomme sur qui j’avais fondé une confiance absolue !”

Quelques lignes plus loin, il est écrit ceci : 

Lady MACBETH : "Qui osera admettre le contraire, quand nous ferons rugir notre douleur et nos lamentations sur sa mort ?”

MACBETH : "Me voilà résolu : je vais tendre tous les ressorts de mon être vers cet acte terrible.Allons ! et leurrons notre monde par la plus sereine apparence. Un visage faux doit cacher ce que sait un cœur faux.”


Il y a les apparences, le paraître et son pendant, la vérité...


Les apparences jouent souvent en défaveur des personnes qui ont vécu des violences psychologiques ou sexuelles.

Les apparences sont en faveur des auteurs.

On entend souvent ceci :“Comment ? Mais, c’est impossible ? Il, elle, ne ferait jamais une chose pareille.”

En effet. “il”, “elle” est bien vue de sa communauté, c’est une personne respectée et admirée…

Cela ne vous rappelle rien?

D’ailleurs, Shakespeare le décrit ainsi : “Allons ! et leurrons notre monde par la plus sereine apparence. Un visage faux doit cacher ce que sait un cœur faux.”

C’est souvent une caractéristique chez de nombreux auteurs :

  • ils sont une figure d’autorité
  • de respectabilité
  • d’honorabilité
  • de générosité
  • de notoriété

Et j’en passe…

Difficile dans ces cas-là, d’aller contre le système en place qui établit cette forme de respectabilité.

En face, on retrouve des personnalités, jeunes, isolées, brillantes et souvent en situation de vulnérabilité.


Et il y a le modus operandi, le parangon de l’auteur de violences…


Dans la relation toxique, on retrouve une autre caractéristique bien connue:

  • un modus operandi

Un modus operandi est une stratégie utilisée par l’auteur des faits pour piéger sa victime. Et c’est souvent la même qui est mise en place. 

Entretemps, les victimes se succèdent.

Et c’est bien là le problème.

S’il l’a fait une fois, il va recommencer et encore et encore et encore, jusqu'à ce qu’on se décide à l’arrêter.

Pour cela, il est important de parler, de témoigner, de raconter. Et là, se dévoilera aisément le modus operandi ainsi que l’impact émotionnel, social et personnel subi par toutes celles et tous ceux qui sont passés entre ses griffes.

Et si on commençait par ça ? Repérer le modus operandi. 

Et enfin, agir en se disant qu’effectivement, il y a de très grandes probabilités qu’il se soit passé quelque chose, car les victimes ne sont pas des cas isolés…

Et vous, quels modus operandi avez-vous déjà pu repérer ? 

About the Author

Fondatrice d'Erity, avocate pendant 10 ans, elle a elle-même connu les affres du parcours de reconstruction et le stress post-traumatique. Elle sait que faire valoir ses droits peut être compliqué quand on a été victime de harcèlement et elle s'engage pour que la procédure judiciaire ne soit pas un trauma de plus. Son but, faciliter l'accès aux ressources et aux professionnels de l'accompagnement qui peuvent aider en cette période là.

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